De chemins en routes, de hameaux en mégalopoles, prendre son sac et partir. C'est le rêve de beaucoup d'entre nous. La magie n'est jamais loin. On découvre toujours quelques chose. Nul besoin d'aller jusque la Grande Muraille.

Partir sans tout planifier, "à l'aventure", selon l'expression consacrée.

 

C'est un sentiment d'immense liberté. C'est le temps pour l'introspection, le temps de rêvasser, le temps pour découvrir, le temps de papoter, le temps pour goûter, le temps de prendre le temps (même si parfois, c'est la course :).

 

mamzellevoyage.wifeo.com

 

Bali

Nous sommes en Novembre. A la sortie de l'aéroport de Denpasar, la nuit est tombée, mais le taux d'humidité est à son comble. Le chauffeur me conduit à Sanur, dans un très bel hôtel où je découvre des plantes tropicales au son des grillons et d'une fête locale. Réveillée par les petits oiseaux, et peu remise par le voyage, je n'irai pas découvrir le bord de mer à regret. 

Bali est une île majoritairement hindouïste. Nous allons visiter plusieurs temples pendant le séjour : temple des chauve-souris, temple dédié à la déesse du riz, temple du lac, temple de l'eau, temple de la mer... Ils considèrent les musulmans comme leurs frères et soeurs.
Le balinais garde son calme au volant de son véhicule, en naviguant parmi les scooters et les camionnettes, qu'il double à coup de klaxon courtois. Le spectacle sur les bords de route est permanent. Les paysages de rizières, de montagne, de forêt tropicale, de plantations de noix de coco se succèdent. Les chiens dorment ou se promènent au bord des routes. Les femmes marchent avec leurs charges sur la tête. Les enfants en uniforme rentrent de l'école.

Le soir à Amed, petit village de bord de mer, les petits s'amusent à sauter du bateau de plongée. La vue sur le mont Agung, avec en premier plan, les bateaux de pêche traditionnels est magnifique. 

Nous repartons en direction de la campagne.

Quelle belle découverte que Sidemen, petit village au milieu des rizières !

Ce village, la tête dans les nuages, entouré de fleurs exotiques, bordé par les montagnes, est un lieu propice à la contemplation. ça tombe bien, Bali est fameuse pour ses cours de yoga, de méditation, et ses massages ! La balade à Sidemen est très agréable et la chaleur supportable entre les rizières et les plantations de bananes, de noix de coco, de piments ou de patate douce.
Le mont Batur est l'autre volcan de l'ile. Il n'a pas craché de poussière depuis près de 20 ans. Les chèvres sont heureuses ! En effet, lors d'éruptions pour calmer les dieux, les hindouistes balinais jettent des chèvres en offrande pour les calmer.

Lors de notre montée vers Munduk, une grosse averse a débuté. En quelques minutes, l'eau charrie les cailloux, plastiques, feuillages, tout déborde très vite. Le fossé n'existe que d'une côté et n'est pas très profond. L'averse tropicale provoque un glissement de terrain qui nous force à rebrousser chemin. En soirée, la balade dans une jungle, entre les plantations de noix de muscade et de clous de girofle nous mène à une jolie cascade peu impressionnante en cette saison. Les lucioles accompagnent la tombée de la nuit et le chant du coq également qui finit par se taire tout de même.
Le redescente vers la côte est violente. Nous retrouvons une circulation dense, des bouchons, des touristes blancs. Ces touristes blancs, surtout des australiens et des américains, ont participé à la destruction de Bali. Les coraux sont morts, les mers sont polluées, le plastique est prépondérant partout. La musique est forte à tous les coins de la plage. Les courants peuvent être trompeurs et les surfeurs s'y donnent à coeur joie. Le coucher de soleil vient redonner du baume au coeur.




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