De chemins en routes, de hameaux en mégalopoles, prendre son sac et partir. C'est le rêve de beaucoup d'entre nous. La magie n'est jamais loin. On découvre toujours quelques chose. Nul besoin d'aller jusque la Grande Muraille.

Partir sans tout planifier, "à l'aventure", selon l'expression consacrée.

 

C'est un sentiment d'immense liberté. C'est le temps pour l'introspection, le temps de rêvasser, le temps pour découvrir, le temps de papoter, le temps pour goûter, le temps de prendre le temps (même si parfois, c'est la course :).

 

mamzellevoyage.wifeo.com

 
 

La Californie - Le Nevada

San Francisco, la colorée


Au petit matin, je reprends mon barda sur le dos (et les bras) en direction de la gare "bussière". 

Une demi-heure plus tard, me voici à la frontière. Le douanier à l'accent chicano est fort aimable. Ce ne sera pas pareil pour le type qui prend l'oseille. Ah! l'Amérique, l'accueil à l'américaine...passons. 

Ah, le Greyhound, l'attente à l'américaine... Il fait beau, ça change et plus ça va, plus ça chauffe. Le retard à Seattle m'a fait manquer une visite. Je ferais tout de même un petit tour à Sacramento.
En soirée et trois jours plus tard, me voici dans la ville au pont le plus fameux au monde, non pas Tancarville. 

Au menu, le Golden Gate Bridge et Park, Pier 39, Twin Peaks qui furent dans le brouillard  et la playa, le port et le second Apple store du périple. Ah oui, parce que j'ai omis de vous le dire. Pour lire et envoyer mes emails, me tenir au courant des événements du monde et d'ailleurs, je vais chez Mister La Pomme.

L'auberge plein de français me faire encore plus aimer les autres nations quelles qu'elles soient. 
Bref, sous le soleil de Californie,  j'ai passé une excellente première journée me faisant oublier le retard du bus.

J'aperçois au large Alcatraz, les maisons colorées. L'hispanisante SF ne déçoit pas. Je rentre à la maison éreintée. J'ai fait du Pier 39 à l'océan pacifique plages à pied. 

J'ai senti le parfum des otaries (c'est pas du Gaultier), touché du doigt le pont à la couleur orange international, déjeuné dans un parc floral, et enfoncé mes pieds dans le sable fin du pacifique.

Le lendemain, Twin Peaks est resté dans le brouillard. Arf arf arf. J'ai grimpé les fameux lacets, non pas de l'Alpe d'Huez. J'ai les mollets en béton pour n'importe quelle randonnée dans cette ville à bascule. 

Je suis assez ravie de quitter cette chambrée de franco-californiennes. Je prends la voiture pour trois semaines. Appréhension, appréhension. Me voilà US roads.
Départ tôt le matin, heureusement parce que je ne suis pas à l'aise. Il y a plusieurs voies. J'admets être un peu paumée entre manuelle et automatique. Au final, c'est beaucoup, beaucoup plus facile. 

Je traverse donc la Californie vers l'est, la Sierra Nevada, le cagnard commence. Et, me voilà, au bord d'un lac. C'est désert et aride tout autour. 

Seul souci, Yosemite, un samedi. Même au mois de mai, les sentiers sont enneigés. Nous sommes en altitude. Arrivée tardivement au village, je savais que très peu du chemin était praticable. J'aurais vu quelques cascades et un ours, le seul de mon voyage.
Death Valley


C'est toujours à cause de la neige que je me dirige vers la Sierra Nevada et le sud de Sequoia Park, la Tioga Pass est fermée. Ce contretemps me coûte une journée de "freeway". A Bakersfield, pourtant la route redevient fort sympathique. En fin de journée, je prends une route sur ma droite qui longe un lac très asséché, on voit bien tout le sel à sa surface. La vallée de la mort n'est plus très loin.

Un détour vers la dernière station essence avant le parc à proprement parler. Et oui, j'ai un peu peur de tomber en rade dans ce désert et lire leurs panneaux vous ferait le même effet.

Je vais passer la nuit à coyotes land dans une espèce de tempête de sable. Vive le désert. Chose que j'ignorais mais qui tombe sous le sens, il y a des dunes à Death Valley. La majesté de tels voyages réside aussi dans le fait de se retrouver seul au milieu de ces paysages. 

Au petit matin, foulant le sable du Nevada, je découvre un arbre dans une terre asséchée et à son pied, une cannette rouillée. L'Homme encore et toujours lui.

Après le sable, la mer, enfin ce qu'il en reste. Badwater Basin est une ancienne mer asséchée. 
Las Vegas

 
Milieu de journée, je suis dans le désert. Quand à l'horizon se dessine un mirage de ville. Je suis arrivée à Sin City. J'en avais oublié l'odeur du gaz carbonique. 

J'avais réservé une chambre. Je me retrouve dans une suite. 

Alors, oui, je suis d'accord, c'est faux, c'est irréel, c'est monstrueux, c'est inutile, c'est Vegas quoi. Et, j'avoue que j'ai kiffé. 

Pas grand-chose à rajouter sur mon séjour. Ce qui se passe à Vegas reste à Vegas... 

Peut-être que je peux donner quelques conseils. Réservez en hôtel et pas en auberge surtout si vous venez en semaine. Vous vous sentirez plus en sécurité et ça vaut le coup. Empiffrez-vous de toutes les bonnes choses auxquelles vous avez droit aux buffets. Et, si, vous jouez et gagnez, et bien dépensez, la ville est faite pour. 

Ce qui se passe à Vegas reste à Vegas encore une fois...




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