De chemins en routes, de hameaux en mégalopoles, prendre son sac et partir. C'est le rêve de beaucoup d'entre nous. La magie n'est jamais loin. On découvre toujours quelques chose. Nul besoin d'aller jusque la Grande Muraille.

Partir sans tout planifier, "à l'aventure", selon l'expression consacrée.

 

C'est un sentiment d'immense liberté. C'est le temps pour l'introspection, le temps de rêvasser, le temps pour découvrir, le temps de papoter, le temps pour goûter, le temps de prendre le temps (même si parfois, c'est la course :).

 

mamzellevoyage.wifeo.com

 
 

L'Ontario

Ottawa, ville de fonctionnaires


Me voici dans la capitale du Canada en cette fraîche journée pour le festival Winterlude, un concours de sculptures sur glace et sur neige qui a lieu chaque année. Outre la découverte de la ville, je suis impatiente de voir ces chefs d'œuvre. 

Ottawa est une ville de fonctionnaires. Elle n'a pas d'importance forte dans le système économique et financier du pays. En tout cas, je ne crois pas. C'est la ville de la loi. Et nul n'est sensé l'ignorer! Enfin, il paraît. 

C'est ainsi, donc, qu'au petit matin, je me retrouve au milieu de géants de neige. Nous sommes habitués, nous, habitants de la côte Atlantique, aux concours de sculptures sur sable. C'est avec la même admiration que je découvre ces œuvres. Les auteurs viennent des quatre coins du pays.

En revenant vers le centre, il fait si froid que je rentre dans une basilique. De l'extérieur, elle n'est pas très impressionnante, ni très jolie. A l'intérieur, lorsqu'on lève les yeux, on se croirait en orbite. La voûte est d'un bleu nuit et toute étoilée.

Je m'octroie, toujours dans le but de me réchauffer, et de me cultiver aussi un peu, une visite au musée. Le soleil, revenant, je pars à la découverte de monuments notamment le Parlement, avec ses airs d'Angleterre. J'adore les toits bleutés. Je passe par le marché artisanal où un apiculteur québécois de Gatineau se fout de moi...oui, oui, moqueries entre francophones. 

Le canal Rideau sert de patinoire l'hiver. Il y a beaucoup de monde. Difficile ensuite, de se frayer un chemin entre les sculptures sur glace. Je ne regrette pas ma journée. C'est un vrai travail d'orfèvre. Je rentre sous -10°c vers mon bus. Allez, on y croit. On a choisi le Canada. On se doutait bien qu'il y aurait un petit vent frais ...
Niagara Falls


80km au sud de Toronto, les célébrissimes chutes du Niagara...C'est moins impressionnant que je le croyais. Un peu comme lorsqu'on voit la statue de la liberté en vrai.

En revanche, je m'attendais au côté business, business. Je ne veux pas vous casser le mythe. Mais, il est important de ne jamais faire dos aux chutes. Pourquoi? Tout simplement parce que, Disneyland est juste derrière avec ses attractions, ses restaurants, ses hôtels, et ses casinos. 

Cela n'enlève en rien à la beauté du site. Il faut absolument prendre le bateau parce que c'est déjà impressionnant d'entendre les milliers de cube d'eau, mais, alors, dans le bouillon, c'est assourdissant. C'est d'autant plus important de le faire pour faire rire vos amis en portant le très saillant poncho que l'on vous offre.

Si vous avez l'occasion de traverser la frontière, côté Buffalo, allez-y!! Rien ne vaut une balade vivifiante sous les chutes avec votre poncho (encore et toujours). 

En soirée, les Niagara Falls sont éclairées et c'est magnifique. Je regrette ne pas avoir bravé le froid pour les voir sous la neige. Ça doit être assez magique.
Toronto, capitale économique


Toronto, cette ville revient, ici et là, sur le site. J'ai vécu un an au Canada. C'était la ville que j'avais choisi. Je me suis longtemps demandée si j'allais en parler. Le but initial était de parler de mon voyage post-année à Toronto et mes différentes excursions. Il y aurait beaucoup à dire sur Toronto. En terme pratique, beaucoup de sites vous répondront sur la vie d'expat, etc. En terme personnel, je ne suis pas du genre expansif. 

Je peux, en revanche, expliquer pourquoi ce choix. Je ne voulais pas vivre au Québec. En effet, d'une part, le climat hivernal y est plus rude. De plus, c'est la région francophone (avec le Manitoba). Non pas que je voulais améliorer mon anglais, je parlais suffisamment bien la langue avant d'y mettre les pieds (j'adore cette phrase). Je voulais plutôt me sentir dépaysée. Ok, honnêtement, je ne supporte pas l'accent québécois.

Ensuite, tout le monde me disait : "Vancouver serait un bon choix. Il y a l'océan et le climat est humide. Tu te croiras en Bretagne." Ben voyons! C'est vrai que l'attrait des JO qui se profilaient à l'horizon 2010 jouait très favorablement pour la Wet Coast. 

Et puis...autre grande ville...Toronto. Je voyais New York pas trop loin, les chutes...Je me disais que je m'attacherais pas trop à la ville si je devais partir dans un an. C'est une ville qui a poussé comme un champignon. Une ville moderne qui ne brille pas par son architecture époustouflante. En réalité, c'est une ville à laquelle on s'attache par la variété des gens qui y vivent. On pourra penser, comme je le pense, que la mentalité canadienne, et plus largement nord-américaine, est incompatible avec nos mentalités de français. Globalement, c'est une situation qui m'a touché au début. Si l'on échange avec les Torontois, alors, le politiquement correct qu'ils pratiquent ne devient plus un obstacle. Bien sûr, il y aura toujours des exceptions. Mais, ceux-là, mieux vaut les oublier. Comme je l'ai dit ailleurs, sur ce site, il y a des conos partout.

Donc, oui, Toronto, bizarrement plus qu'ailleurs, me semble différente dans son cosmopolitisme. Peut-être, est-ce parce qu'ils ont construit cette ville ensemble? Cette ville n'est pas Londres ou Paris. Vous ne la visitez pas les yeux levés vers les monuments. Vous l'appréciez pour ses fresques et tags, ses bâtisses victoriennes, sa folie "Casa Loma". Elle est jeune et dynamique. Elle respire grâce à ses poumons ouest et est de la ville, ces grands parcs où vous oubliez le béton. Et le lac, qui bien que pollué, vous procure ce calme dont vous avez besoin lorsque vous êtes né au bord de la mer et que le bruit du clapotis de l'eau vous manque. 

Chose surprenante, je ne m'attendais à aimer cette ville. J'ai découvert Montreal que je n'ai pas apprécié ou pas su apprécier. J'ai visité Vancouver que j'ai adoré, mais, avec ce sentiment d'insécurité. A Toronto, bien sûr, tout n'est pas joli, ni sécuritaire (comme disent les québécois). Néanmoins, jamais, je ne me suis sentie menacée. De plus, je trouve que la ville est plutôt propre (hormis pendant la grève des éboueurs en pleine canicule) par rapport à Montreal. 

Comme les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Je décerne un "high five" spécial à T-Dot.




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