De chemins en routes, de hameaux en mégalopoles, prendre son sac et partir. C'est le rêve de beaucoup d'entre nous. La magie n'est jamais loin. On découvre toujours quelques chose. Nul besoin d'aller jusque la Grande Muraille.

Partir sans tout planifier, "à l'aventure", selon l'expression consacrée.

 

C'est un sentiment d'immense liberté. C'est le temps pour l'introspection, le temps de rêvasser, le temps pour découvrir, le temps de papoter, le temps pour goûter, le temps de prendre le temps (même si parfois, c'est la course :).

 

mamzellevoyage.wifeo.com

 

Chicago

L'humanité, on vous en parle, mais, on ne le voit pas forcément. Et, bien, ça existe!!! 

Jour férié, à l'aéroport, je viens de trouver l'arrêt de bus. Quand le jeune homme qui attend aussi le bus, m'annonce qu'il ne doit pas passer aujourd'hui. J'ai pensé à beaucoup de choses, mais, pas à ce maudit jour férié. La gentillesse de ce garçon et de son oncle me réconcilie avec l'espèce humaine. J'arrive à la gare routière en un quart d'heure dans un break entre les pots de fleurs. La jardinerie ne devait pas être en férié. Je suis soulagée et nostalgique. La vie sauvage est finie. Il faut retourner vers les grandes arcades, le bruit et le béton. De Salt Lake City, Utah à Chicago, Illinois, je vais traverser le Colorado via Denver, le Nebraska via Omaha et l'Iowa via Des Moines.

Petit passage matinal à Denver, très beaux bâtiments anciens. Pas de dinosaures :(

Sur la route vers Chicago, le temps se couvre. Obama est dans son fief et doit annuler un discours à cause de violents orages. Nous y sommes aussi dans les perturbations. Je tire mon chapeau au chauffeur. La situation était apocalyptique. Il a conduit sous des trombes d'eau avec une piscine sous les roues sans même nous retarder. Je n'ai jamais vu un ciel aussi noir de ma vie.
Windy City


Au matin de mon arrivée dans Windy City, les perles de pluie s'amoncèlent sur mes lunettes. Le soleil reviendra bientôt pour me permettre de longer le lac Michigan. Je découvre la ville de l'Architecture. Les gratte-ciels sont partout et je me sens toute petite et dépaysée. Je crois même que je manque d'air dans ces rues où des milliers de petites fourmis s'affairent, leurs portables à l'oreille. Je fuis l'odeur des gaz d'échappement et l'agitation de la ville pour me rendre au zoo qui, chose rare, est gratuit. Le soleil est revenu, profitons-en.


A Chicago, nous sommes comme dans un film. Vers Little Italy, je suis sur les traces d'Al Capone, la fiction devient réalité. Sur State St, c'est dans une comédie musicale que l'on rentre. A Millenium Park, c'est une rencontre du troisième type avec le Cloud Gate de Kapoor. Cette année, c'est aussi la ville du finaliste de la Stanley Cup, et la ville est à fond derrière ses hockeyeurs. Pour la petite histoire, Chicago remportera le trophée. 


Je monte dans la 21è plus haute tour du monde (environ parce qu'à la vitesse où vont les choses). Big John, comme la surnomme les Chicagoans; offre une vue extra sur le lac et l'ensemble architectural de la ville. Après un passage Apple Store, et trois jours de flânerie, je me rapproche encore et toujours de ma destination finale.


Un dernier petit tour sur le Navy Pier, un moment de poésie entre le rose du ciel et le rose des lumières sur Buckingham Fountain, et un clin d'œil à la coupe Stanley, pour le moment, en filigrane sur une tour, et, je file regarder le match de hockey depuis la station routière bondée. Il est minuit lorsque je quitte la ville pour Detroit, et je ne sais pas encore ce qui m'attend là-bas.




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