De chemins en routes, de hameaux en mégalopoles, prendre son sac et partir. C'est le rêve de beaucoup d'entre nous. La magie n'est jamais loin. On découvre toujours quelques chose. Nul besoin d'aller jusque la Grande Muraille.

Partir sans tout planifier, "à l'aventure", selon l'expression consacrée.

 

C'est un sentiment d'immense liberté. C'est le temps pour l'introspection, le temps de rêvasser, le temps pour découvrir, le temps de papoter, le temps pour goûter, le temps de prendre le temps (même si parfois, c'est la course :).

 

mamzellevoyage.wifeo.com

 

Porto

Toujours sous la chaleur, et toujours en mission mollets, je découvre Oporto et le Douro. 

Après avoir arpentée des rues modernes et délabrées, j'entreprends de descendre vers le Douro. J'atterris au Cristal Palace, magnifique endroit où plantes tropicales et oiseaux se mêlent. En travaux, je me crois au pays d'Alice, condamnée à errer dans ce jardin paradisiaque. Je rebrousse chemin et me dirige vers le coeur de Porto, la Ribeira. Le pont Luis I, qui n'est pas l'oeuvre d'Eiffel enjambe le fleuve. Vila Nova de Gaia, en face, propose la visite des caves des vins de Porto. On se rend compte du très beau paysage qu'offre la ville : une flopée d'églises, des azujelos, des petites ruelles, des pentes raides, des descentes à pic, des maisons construites au bord du fleuve. Je grimpe encore vers le point de vue le plus spectaculaire de la ville. Le retour se fait à l'étage du pont où l'on croise les tramways.  

Le lendemain, départ très tôt, en train, pour Pinhao depuis la sublime gare de Sao Bento. Une croisière de 2h sur le fleuve, Douro, m'attend. Le paysage des quintas, les propriétés vinicoles, pourrait être monotone. En vérité, c'est un vrai moment de plaisir que cette verdure, ces vignes, ces orangers, ces cactus, ces aigles qui virevoltent au dessus des quintas. Le clapotis de l'eau produit par le bateau devient plus important lorsque nous croisons les gros bateaux de croisière. La chaleur est étouffante et les commentaires de l'audio guide ne sont pas très intéressants. Un verre frais et fort agréable d'un Porto; 10 ans d'âge, de la région de Vila Real, est offert. Je quitte le petit village sympa de Pinhao et notamment sa belle gare et ses azujelos. J'apprécie encore le paysage du Douro dans le train.
A mon arrivée, l'orage menace. J'avais pour objectif d'aller voir l'océan. Malheureusement, la pluie s'accélère peu à peu. Je me donne des points de repère et comme je ne suis plus très loin, je poursuis ma route. Par chance, la pluie s'arrête. La lumière de cette fin de journée orageuse est extra. Je touche Praia de la Luz, petite plage de sable fin? Pas vraiment. Ce sont des petits galets ou du gros sable. L'Atlantique paraît rude, gris tumultueux et dangereux. Les vagues se fracassent contre les rochers et sur le phare qui marque l'estuaire du Douro. Ce matin, j'étais à Pinhao à 100kms et me voici au bout de la route du fleuve. Je retourne vers la Ribeira où je profite d'un dernier arrêt à Vila Nova de Gaia pour admirer les lumières du soir sur Porto. En me dirigeant vers mon hébergement, je croise des chars et des étudiants qui fêtent leurs examens et le rite de passage des premières années. 

Le matin, après encore quelques moments de flânerie, je repars vers la France où il fait beau alors que la pluie recommence à tomber sur Porto. La vie est parfois bien faite.




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