De chemins en routes, de hameaux en mégalopoles, prendre son sac et partir. C'est le rêve de beaucoup d'entre nous. La magie n'est jamais loin. On découvre toujours quelques chose. Nul besoin d'aller jusque la Grande Muraille.

Partir sans tout planifier, "à l'aventure", selon l'expression consacrée.

 

C'est un sentiment d'immense liberté. C'est le temps pour l'introspection, le temps de rêvasser, le temps pour découvrir, le temps de papoter, le temps pour goûter, le temps de prendre le temps (même si parfois, c'est la course :).

 

mamzellevoyage.wifeo.com

 
 

Le Wyoming

Yellowstone

Après sept heures de route, et une incursion dans l'Etat de l'Idaho, j'arrive par l'ouest du parc. 

Quelques kilomètres plus tard, et déjà des embouteillages, que se passe-il? Des bisons!!! Il y a des bisons dans les champs voisins et même sur la route. Bienvenue au Wyoming. 

La nature y est vivante et libre. Je n'y crois pas. Je suis bien à Yellowstone. J'observe des bassins bouillonnants et des fumerolles sortent de derrière les arbres.

Mon séjour à Yellowstone sera, je le crains, froid et pluvieux. Malheureusement, ma crainte s'avérera vraie et pire encore. La neige tombera même à bons flocons à certains moments. 
A Norris, on peut voir des bassins. C'est l'endroit du parc où l'eau est la plus acide. 

A Mammoth Hot Springs, on se balade autour de sublimes terrasses. 

A la sortie du village, allons-voir une dernière cascade pour la journée et une très belle colonne de basalte ainsi qu'un arbre pétrifié.

Je ne pourrais pas voir certains bassins du fait de la présence d'un ours dans la région.
Ce matin, je fais le canyon, de A à Z. Enfin, c'est ce que j'espère. La neige m'empêche de faire certains trails. Sur le chemin, j'aurais fait connaissance avec deux marmottes.

Le point d'orgue de cette journée est, bien sûr, Inspiration Point où comment faire tenir la magnificence du lieu dans mon appareil numérique. 

La Yellowstone river a l'air bien calme de là-haut. Mais, la force des cascades nous renseigne sur la dangerosité des rapides. 33m de haut et 94m pour les chutes upper et lower. Il fait froid, froid, froid. Et, la vue du lac gelé me donne encore plus froid.

Ici, beaucoup de beaux oiseaux se gèlent les plumes dans le plus grand lac d'Amérique du Nord. Nous sommes en haute altitude (+de 2000m). La moitié sud du lac se trouve dans la caldeira. Ici, encore, quelques sources chaudes sont observées au bord. 

A West Thumb, je découvre quelques autres bassins de sources chaudes et quelques geysers en sommeil. Au détour d'un bassin, Bambi, tout tremblant, nous regarde. Il est vraiment adorable ce petit faon. C'est vraiment la magie du parc Yellowstone.
Il ne me reste plus qu'à aller taquiner les geysers d'Old Faithful Area. 

Je me promène parmi les bloop bloop bloop. C'est extrêmement bien aménagé. Les horaires sont inscrits pour ne pas rater les éruptions. 

A mon retour, je me retrouve nez à nez avec un jeune bison. Je vais à droite de la route quand il décide de partir sur sa gauche. Je retourne, donc, à gauche. Bah oui, j'allais pas faire la tête de mule.

Pour visiter le parc et en profiter, comptez trois à quatre jours. Je regrette que fin mai soit encore trop juste pour aller à Yellowstone. Cependant, en été, ça doit être infernal. Donc, je pense qu'à refaire l'expérience, j'opterais pour septembre. 
Grand Teton


Encore un dernier parc, celui-ci découvert par des français. Ils l'ont appelé Grand Teton. Les deux monts principaux ressembleraient à...je vous laisse deviner...Bon, soit ces messieurs avaient de l'imagination, soit ils voulaient vraiment que les français soient vus comme des obsédés. Les deux thèses se tiennent. 

Le lac Jackson est un endroit superbe. Il doit être très agréable d'y passer ses vacances d'été. En matinée, lorsque je sors mon nez dehors, la neige tombe. Je décide, donc, de faire la route panoramique. Je commence à ne plus avoir envie de sortir même pour une photo sauf pour maman élan et son bébé. Après le déjeuner, je tente une sieste. Depuis mon départ, les nuits ont été courtes. Je suis souvent levée aux aurores. La fatigue commence à s'accumuler par des nuitées de camping. 

En début d'après-midi, je me lance sur un sentier sensé faire le tour d'un grand lac. Cependant, je me perds et arrive sur un sentier qui n'a pas été déblayé. La neige m'arrive alors jusqu'au dessus du genou. Et, c'est là que les bruits de la nature vous angoissent, alors que, à la normale, vous êtes enchanté d'entendre les feuilles craquer sous vos pieds et le vent dans les arbres. Depuis, le départ, j'entends des cris bizarres. J'ai lu sur les panneaux d'information qu'il doit s'agir du pica d'Amérique. Ce petit rongeur est très rapide. J'arrive à le localiser mais, ne parvient pas à le photographier. La marmotte, elle, ne semble pas affoler de ma présence. J'arrive même à la toucher. En fait, la pauvre doit être pétrifiée. 

Je fais du tourisme zoologique bien que je ne sache pas où je suis. Comme je redescends, je suis plus rassurée et commence même à entendre de l'eau s'écouler. Je pense, alors, ne plus être loin. Lorsque j'atteins, enfin, le parking, il me reste 7 km à faire pour arriver au mien (de parking). Moi, qui ne voulais pas en faire trop aujourd'hui, je suis servie. Je marche et marche encore quand derrière les arbres, que vois-je, une antilope, la seule espèce en Amérique du Nord. Nous sommes loin l'une de l'autre et nous nous observons mutuellement. Car, bien sûr, elle m'a repérée. 

Je quitte le parc dans la soirée. Demain, je retourne vers Salt Lake City où je dois y laisser la voiture pour le moins confortable et spacieux Greyhound .




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